Guillaume, 52 ans est directeur du Cabaret l’Escale depuis 2010. Arrivé à Migennes au gré des opportunités professionnelles. Il profite aujourd’hui d’une vie faite de tranquillité le jour et de dynamisme la nuit.

Auparavant directeur des affaires culturelles à Chaumont, c’est une offre d’emploi qui a attiré Guillaume. S’il connaissait déjà bien le département de l’Yonne d’une manière générale, le Migennois a été pour lui une véritable découverte

« J’ai pris le temps de découvrir toutes les communes en me promenant à vélo ou en moto. Mon choix s’est arrêté sur Migennes parce que je travaille la nuit, il était donc plus prudent pour moi d’être proche de mon lieu de travail. Les communes du côté de la forêt d’Othe m’intéressaient beaucoup également mais je ne voulais pas risquer de croiser la route d’un chevreuil ou d’un sanglier en pleine nuit. Ce n’est pas très prudent»

 

Un choix de raison qui est aujourd’hui devenu un choix de cœur pour Guillaume qui a appris à connaître sa ville et à en apprécier tous les aspects. La vie associative trépidante, la situation géographique favorable et les services disponibles ont été des facteurs qui ont contribué à rendre sa vie plus agréable

« Les grandes voies de communication, dont la gare, nous permettent de nous rendre partout très facilement car on peut aller à Paris ou Dijon en 1h30 ou bien Tonnerre et Auxerre en une dizaine de minutes. C’est un détail important pour moi puisque mes enfants font leurs études à Dijon, cela me permet de m’y rendre facilement et eux de venir à leur tour. Ici nous avons également tous les services dont nous pourrions avoir besoin comme la piscine, la bibliothèque ou bien l’école de musique. Et surtout, il y a un tissu associatif hyper dynamique. Je suis membre de plusieurs associations dont la Maison de la Jeunesse et de la Culture du fait de mes activités mais j’y suis également en tant qu’adhérent au club d’escalade. Je suis aussi membre d’associations de développement de l’art contemporain. On a de la chance d’avoir deux associations très dynamiques dans le domaine des arts plastiques et de l’art contemporain que sont Pigeons et Hirondelle et Canal Satellite. Elles organisent régulièrement des expositions qui nous permettent de rencontrer des artistes lors des vernissages par exemple. Donc l’aspect culturel est vraiment très bien développé sur le territoire »

 

Travaillant au Cabaret l’Escale, Guillaume a l’occasion de rencontrer une multitude de personnes et d’artistes tout au long de l’année et d’aider des artistes à lancer leur carrière. En effet, l’Escale, dans toute son histoire, s’est toujours posée comme une scène ouverte aux jeunes artistes qui lancent leur carrière professionnelle, ce qui en fait un lieu prisé des amateurs de musique

« Ce que je préfère ici c’est mon activité professionnelle. Si ce n’était pas mon métier je le ferai quand même. J’ai la particularité de travailler dans un lieu de cohésion sociale extrêmement important car quand on fait deux concerts par semaine on peut rencontrer toute la ville en un mois à peu près. Accueillir des concerts et faire découvrir de la musique au public c’est vraiment ce que j’aime faire »

 

Ce qui fait aussi la particularité de Migennes, c’est son allure, son aspect physique façonné au fil du temps et de son histoire. Si des villes comme Joigny ou Auxerre ont su conserver leur aspect de ville ancienne/médiévale, Migennes a été largement bombardée durant la deuxième guerre mondiale. Les travaux de reconstruction qui en ont suivi ont consisté à tenter de lui redonner un cœur de ville

« Avec les destructions les gens ont reconstruit comme ils ont pu et on voit bien les strates de construction quand on se promène en ville. Le Vieux-Migennes n’a pas été touché mais en bas un gros travail est fait pour retrouver un centre. La mairie est toujours dans l’école comme dans un petit village alors qu’on a un bassin de population et on a 5 villages qui sont à touche-touche : Migennes, Cheny, Charmoy, Epineau, Laroche. On peut passer d’un village à l’autre sans le savoir, il y a juste le panneau qui sépare. Ça peut faire un gros village de 10-15 000 habitants. Après il y a les autres petits villages qui sont dans la première couronne : Bassou, Bonnard et après un petit plus loin Chichery. C’est une ville qui existe comme un groupement de pleins de petits villages mais bon c’est agréable aussi. Ça fait des quartiers différents »

 

« Ce qui est bien ici c’est qu’il y a un côté tranquille mais dynamique »