Témoignage de notre ambassadeur Nicolas.

Originaire de Saône-et-Loire, ancien chef de cuisine au Palais Royal de Paris, Nicolas, 43 ans, a décidé de changer de vie en 2007. Aujourd’hui directeur d’un hôtel-restaurant, il nous raconte son parcours.

      Quitter Paris pour un changement de vie plus au calme

On habitait Paris et on voulait partir un peu en province donc quand on a pris l’A6 on a regardé. L’Yonne c’est entre la Saône-et-Loire et la région Parisienne donc on a regardé les affaires dans l’Yonne, j’ai vu une petite affaire à Migennes que je ne connaissais pas.

         Un changement radical

Donc j’ai débarqué à Migennes, j’ai acheté le restaurant du canal qui était un bar et puis je pensais rester deux ou trois et puis au final je suis resté ici.

Quand je suis arrivé je me suis dit « ou là c’est bizarre » parce que je travaillais au Palais Royal, mais au final c’est la vraie vie, et je suis resté à Migennes.

J’avais une étiquette « il vient de Paris » donc les prix vont être trop chers mais malgré les a priori j'ai été vite accepté.

               L’occasion de créer son propre commerce

      Moi ça a été rapide, quand je prends une décision je fais le projet… J’ai visité et le soir je disais oui. Donc après c’était les démarches administratives, les banques, tout ça c’est très long, ça a mis 6 mois mais la décision a été rapide.

J’ai acheté le restaurant du canal, ensuite j’ai créé la société M traiteur en 2012, l’hôtel en 2021, la pâtisserie en 2022.

              Construire un projet de vie : une réalité plus accessible qu’à Paris

Le point fort du Migennois, c’est le potentiel. Le potentiel de travail, pour moi c’est important. On a commencé à deux en 2007, le mois dernier j’ai fait 34 fiches de paie. Les gens sont toujours réticents à essayer les choses.

Avantage financièrement, j’ai une magnifique maison ici que je ne pourrais jamais me payer région parisienne ou à Paris. Encore moins à Paris. Pas de transport, enfin très peu de transport, la liberté, la tranquillité de stationner.

      J’habite à Bonnard, la commune me plaisait dans le sens où c’est à 7 minutes de Migennes, c’est super pratique et le coup de cœur ça a été la maison. J’ai acheté une maison au milieu d’un champ isolé, ça a été le coup de cœur pour la maison.

    Pour Nicolas, l’intégration au sein de la communauté a été rapide

Je n’avais aucun a priori, je suis arrivé comme ça, pas d’attentes particulières. Je savais très bien que quand on arrive quelque part c’est à nous de nous intéresser à la vie locale. Les premières choses que j’ai faites ça a été de discuter avec des clients qui étaient du cru depuis des années qui m’ont présenté d’autres copains, d’autres clients, aller au match de rugby le dimanche, aller au club de tennis, je me suis inscrit au club de tennis, aller jouer à la pétanque, et au final petit à petit ça a créé un lien social qui fait qu’aujourd’hui à Migennes il y a beaucoup de gens qui me connaissent.

Un cadre idéal pour les enfants

Je suis arrivé avec mes enfants, ils avaient deux et cinq ans à l’époque. Pour eux ça n’a pas été compliqué pour les inscrire à l’école. L’adaptation s’est bien faite, ma fille faisait du cheval mais c’était plus dans le jovinien et puis mon fiston du tennis un petit peu.

J’ai mon fiston qui est dans le coin il travaille à la boulangerie à Charmoy, il est apprenti en troisième année bac pro boulangerie et ma fille est à la fac à Nantes.

La différence principale avec Paris

La différence c’est que je passe beaucoup moins de temps dans les transports, le lien social est très très fort mais il y a le fait que je sois à mon compte aussi.

Je connais énormément énormément de monde. Les gens sympathiques. L’accès à la culture est quand même facile parce que Paris est pas très loin hein en une heure et demie on peut aller à un concert et puis ici il y a tout ce qui faut, il y a un cinéma mais si je veux aller à un musée je vais dans un musée. J’ai un peu plus de route mais on met toujours Paris avec la culture mais si je veux passer deux jours à Paris, je vais deux jours à Paris. C’est toujours l’argument des gens qui ne veulent pas quitter Paris « Paris il y a tout » mais ils n’y vont jamais. J’ai fait partie de ces gens-là. J’étais plus adepte des pubs. Ça c’est peut-être le truc qui manquerait un peu. Le petit endroit pour aller un coup le soir en sortant du boulot mais on sort du boulot il est 23 heures. Aller boire une petite bière avec les collègues là à Migennes ça n‘existe pas encore.

Je fais partie du club de tennis, un petit tour de vélo de temps en temps. Un petit tour de VTT. C’est vrai que j’ai pas mal de copain dans des associations sportives ou culturelles enfin ce genre de choses, tout le monde apporte sa petite pierre à l’édifice.